Orthoptiste – Interview d’Anne-Céline Bossu
« La télémédecine, c’est l’avenir. Elle permet d’aller plus vite tout en étant performant grâce au développement du travail d’équipe » – A-C Bossu, orthoptiste.
Chaque mois, retrouvez le témoignage d’un membre e-ophtalmo. Aujourd’hui, faites connaissance avec Anne-Céline Bossu, orthoptiste en maison de santé à Saint-Félix (74).
Présentation générale
“Je m’appelle Anne-Céline Bossu. Je suis orthoptiste depuis 2004 et en activité libérale en maison de santé depuis 6 ans. Nous sommes 26 praticiens avec 19 spécialités différentes et sommes situés à Saint-Félix. J’ai débuté en tant qu’opticien lunetier pour ensuite devenir orthoptiste. Il me manquait ce côté social que j’ai aujourd’hui avec mes patients. »
Fond de l’oeil
« Récemment nous avons été amenés à acheter un rétinographe car nous avons constaté que les patients diabétiques ne réalisaient pas leur fond de l’œil correctement. Avec cet équipement, j’ai pu examiner 22 patients diabétiques en collaboration avec e-ophtalmo. Lors des dépistages, j’ai découvert que 10 % des patients avaient une pathologie.
Prochainement, nous prévoyons de faire une campagne de pub avec la diététicienne, la podologue, l’infirmière et moi-même pour favoriser l’éducation thérapeutique et intégrer le fond de l’œil comme examen à part entière. C’est un examen encore assez méconnu. »
Plateforme e-ophtalmo
« e-ophtalmo est une plateforme facile d’accès qui me fait gagner du temps. Pour moi c’est une véritable facilité d’organisation. Je peux me concentrer sur les soins. Ce qui est bien aussi, c’est la collaboration qu’il y a avec les ophtalmologistes, on s’échange nos avis sur certains cas, notamment sur la lecture des fonds de l’œil.
La télémédecine, c’est l’avenir. C’est très rapide et performant. Je n’ai jamais eu de problème et c’est confidentiel, sécurisé. Il y a des choses qu’on délègue aux orthoptistes parce que les médecins généralistes et les spécialistes sont débordés… Il faut développer le travail d’équipe, se soutenir et la télémédecine permet ça.
J’ai fait mes études à Paris et j’ai travaillé avec le Dr Massin, l’un des professeurs qui a lancé la rétinopathie diabétique en 2004. Je fais donc partie des pionnières. Dans ce cadre je suis partie avec un rétinographe et on a fait des campagnes de l’AJD (Association des Jeunes Diabétiques). Nous sommes allés dans leurs colonies de vacances. Quand je vois que l’on arrivait à nous balader avec un rétinographe sous le bras à l’AJD, je me dis qu’il n’y a aucune raison que l’on n’y arrive pas à Saint-Félix et partout ailleurs en France !”
Retrouvez également l’interview du Dr Bertrand Arnoux et l’interview du Dr Christophe Houdas.