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Action – réaction à l’usine Coca-cola Europacific Partners de Clamart

Lors des bilans de dépistage réalisés par e-ophtalmo au sein de l’usine Coca-Cola Europacific Partners de Clamart (My Mobilité Entreprises), 2 cas suspects ont attiré l’attention de notre orthoptiste. Leur prise en charge a pu être effectuée en urgence, grâce à la réactivité de notre équipe sur place. 

Sandrine Helenon, infirmière au sein de l’usine d’embouteillage de la Coca-Cola Company à Clamart, a coordonné les journées de dépistage des pathologies oculaires organisées par e-ophtalmo. Madame Rosier, orthoptiste membre du réseau, s’est rendue sur place le 17 mars et le 14 avril 2023 pour réaliser des examens auprès de 42 salariés. Sandrine Helenon revient sur les actions réalisées à travers une interview accordée à e-ophtalmo :

Quel type d’activité est réalisé au sein de l’usine de Clamart ? 

« Alors nous, on est dans une usine d’embouteillage, on est donc “prestataire” de la Coca-Cola Company puisque nous sommes une des usines d’embouteillage qu’ils utilisent pour la mise en bouteille de leurs boissons, uniquement des softs. Chez nous, on fait 3 types de formats :  

  • Les bouteilles 50 cl en PET donc, les formats bouteille plastique que l’on va retrouver dans la petite épicerie, la boulangerie, les choses comme ça  
  • La bouteille en verre, 33 cl qu’on va retrouver chez le cafetier ou dans la restauration.  
  • Et ce qu’on appelle les bib et mégabib qui sont plutôt des grosses saches dans lesquelles c’est du sirop plutôt brut qu’on va orienter sur tout ce qui est fontaine, comme dans les McDonald’s  

Donc ça, ce sont les 3 types de formats que nous avons. La population, c’est 80% de personnes, je dirais en statut ouvrier, qui travaillent en 3-8. On a 20 % d’administratifs. En horaire de journée, on a une moyenne d’âge actuellement entre 42 et 45 ans. Donc, on a une population vieillissante, avec des personnes qui sont sur site depuis 20 voire 30 ans pour certains et qui ont fait toute leur carrière depuis leur premier poste. On a la logistique également, qui est là, tout ce qui est les transports en camion pour les livraisons chez nos clients ou vers les entrepôts de stockage. Donc ça, c’est le gros de notre activité, la mise en bouteille. » 

La population, c’est 80% de personnes en statut ouvrier qui travaillent en 3-8 

 

Quels sont les risques oculaires au sein de l’usine de Clamart ? 

« On a des protections oculaires parce qu’on a un risque mécanique et un risque chimique. Le risque mécanique c’est notamment tout ce qui est projection de métal quand ils font de la maintenance sur la machinerie, il peut y avoir des éclats de métaux qui vont partir. Il peut y avoir des éclats de verre lors d’explosion de bouteille ou de choses comme ça qui vont voler dans l’atmosphère. Mais c’est surtout le risque chimique auquel on va apporter plus d’importance au niveau de la protection. Donc nous, on les équipe avec soit des lunettes de protection standard avec aucune correction qu’ils ont à disposition et qui sont obligatoires à mettre dès qu’ils mettent un pied en zone de production, soit ils ont des lunettes à leur vue mais EPI avec des protections donc chimiques et mécaniques associées. On a aussi les gros masques type masque de ski pour mettre par-dessus une paire de lunettes standard que la personne souhaiterait garder, ou des visières qui vont carrément recouvrir l’ensemble du visage. »  

 Il y a un risque mécanique et un risque chimique 

 

Quel est l’état de l’accès aux soins ophtalmologiques pour les ouvriers ?  

« Moi, quand je fais mes entretiens infirmiers, donc c’est-à-dire en alternance avec les visites médicales, le point ophtalmo est abordé bien sûr. On fait un contrôle ophtalmo avec une planche de lecture. On fait la vue de près, la vue de loin, mais ça reste très basique comme test de vue. Maintenant, lorsqu’on constate une dégradation de la vue chez un collaborateur, ce dernier va rencontrer des difficultés. Désert médical autour de chez lui, ne trouve pas d’ophtalmo dispo avant 6 mois, tous les ophtalmos autour sont du secteur 2 et eux financièrement n’ont pas forcément les moyens d’y aller même si la mutuelle prend en charge mais les frais ophtalmos restent quand même très à charge pour le patient…  Donc tout ça mis bout à bout : population vieillissante, qui travaille en 3-8, donc il change d’horaire chaque semaine… Prévoir un rendez-vous 6 mois à l’avance quand le planning change toutes les semaines c’est très compliqué. Je me suis dit en effet, c’est une proposition qui peut répondre à un certain nombre de besoins qu’on a. Besoins réels dans la tête de certains et peut-être non imaginés par d’autres mais qui se diront que c’était vachement bien une fois qu’ils en auront profité. Le besoin avait déjà été constaté avant le contact de Tanguy [Viet, responsable opérationnel chez e-ophtalmo]. »   

Population vieillissante, qui travaille en 3-8, donc qui change d’horaire chaque semaine… Prévoir un rendez-vous 6 mois à l’avance quand le planning change toutes les semaines, c’est très compliqué 

 

Êtes-vous satisfaite des résultats obtenus ? 

« Je savais qu’un certain nombre de collaborateurs avaient des problèmes de vue parce que ça fait parfois 4-5 ans qu’ils n’ont pas vu un ophtalmo parce qu’ils n’en ont plus ou parce qu’ils pensent qu’ils n’en ont pas besoin. Alors qu’en fin de compte, quand on fait les tests de vue, même basiques, on s’aperçoit qu’il y a quand même une problématique sur la vue de près mais aussi sur la vue de loin. Je dirais que votre intervention, ça a été le jackpot pour nous. Sur chaque session, nous avons eu un cas urgent à prendre en charge, avec une prise en charge directe qui a permis justement à la personne de conserver son état et de ne pas voir sa vue se dégrader dans le temps. Rien que pour ces deux cas-là, un grand merci ! Et ces deux personnes m’ont vivement remercié d’avoir mis en évidence cette problématique qu’ils ignoraient jusqu’alors ».  

Sur chaque session, nous avons eu un cas urgent à prendre en charge, avec une prise en charge directe qui a permis justement à la personne de conserver sont état et de ne pas voir sa vue se dégrader dans le temps 

« Il y en a, c’était la première fois qu’ils voyaient un ophtalmo. Beaucoup sont ressortis avec une prescription au moins pour des verres pour travailler sur les écrans quand ils n’avaient pas besoin de correction. Les retours ont été très positifs, j’ai même été nommée icône de l’usine pour la mise en place de ce type d’actions ! » 

Il y en a, c’était la première fois qu’ils voyaient un ophtalmo 

 

Résultats médicaux 

Infographie résultats médicaux

Recommanderiez vous les journées de dépistage avec e-ophtalmo ? 

« Je pense qu’on continuera les prestations ensemble parce que tout s’est bien passé déjà. Ça a été très agréable, l’organisation, la communication même avec l’orthoptiste qui est venue sur site, ça a été super. Tout le monde était content de la prestation, donc pourquoi changer une équipe qui gagne ?  L’échange avec Tanguy [Viet, responsable opérationnel chez e-ophtalmo] s’est super bien passé, il a été très rassurant, il sait apporter une réponse dès qu’on a une question. On a eu 2 ou 3 échanges sur le contrat qu’on devait signer avec des points que je voulais éclaircir parce que je ne comprenais pas, chaque fois il y a eu des réponses très claires.  C’est sérieux et agréable, donc ça favorise le fait d’aller au bout de la démarche.    

Le matériel de l’orthoptiste avait l’air nickel. Du matériel à la pointe pour faire les examens nécessaires. L’orthoptiste était très agréable, compétente. Et surtout, ça se passe ici, sur place, au sein de l’usine et ça c’est un gros point positif. Entre le planning en 3-8, les lieux d’habitation de chacun… Quand ça se passe sur le lieu de travail, les collaborateurs prennent plus le temps de prendre soin d’eux. Si on leur demandait de faire ça à l’extérieur, ce serait plus compliqué. Merci de m’avoir proposé cette prestation, qui a été appréciée de tous. J’espère qu’on récidivera bien sûr, en 2024. Bravo en tout cas d’avoir mis en place ce genre de prestation ! » 

Tout se passe ici sur place, au sein de l’usine, et ça c’est un gros point positif 

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